Schnauzer nain
Réplique exacte du schnauzer moyen, il a vu le jour en Allemagne à la fin du XIXème siècle.
Caractéristiques principales de la race :
– Tête robuste et allongée – Sourcils et barbiche en bataille – Yeux foncés, regard déterminé – Poitrine large, dos court – Cuisses musclées – Taille : de 30 à 35 cm – Poids : de 4 à 8 kg – Durée moyenne de vie : 14 ou 15 ans
Tête : forte, allongée, sans saillie exagérée de la protubérance occipitale. Elle diminue progressivement de largeur depuis les yeux jusqu’au bout du nez. Sa longueur représente environ la moitié de la longueur du dos. Elle doit s’harmoniser avec le volume du chien. Le stop est nettement dessiné entre les sourcils.
Yeux : foncés, ovales, regardant vers l’avant ; la paupière inférieure, en bon contact avec les globes, ne montre pas de conjonctive.
Oreilles : coupées, attachées haut, dressées verticalement ; ou bien oreilles naturelles, soit en forme de « V » et repliées, soit petites et dressées symétriquement vers le haut.
Gueule : le museau se termine en coin modérément émoussé. La truffe est de bon volume et noire. Les lèvres doivent être serrées et toujours noires. Denture complète, robuste, en ciseaux ; dents blanches.
Cou : encolure élégamment arquée, avec une attache robuste. Nuque convexe.
Corps : poitrine de largeur modérée, avec des côtes assez plates. La longueur du tronc correspond à la hauteur au garrot. Le dos est court et légèrement en pente descendante.
Membres : bonne angulation de l’épaule oblique et du bras, qui sont plats mais musclés ; les pattes, droites de face comme de profil, constituent de robustes piliers de soutien ; les coudes sont appliqués contre le corps. Cuisses obliques, fortement musclées ; jarrets coudés.
Pieds : courts, ronds ; doigts bien serrés, arqués vers le haut (pieds de chat).
Queue : attachée haut ; portée vers le haut ; raccourcie à trois vertèbres environ.
Poil : rude, en fil de fer, serré. Il consiste en un sous- poil (bourre) serré et un poil de couverture (jarre) raide. Une barbe rude sur le museau et des sourcils broussailleux qui dissimulent légèrement les yeux sont des caractéristiques de la race.
Couleur : noir, poivre et sel, noir et argent, blanc.
Chien d’écurie
Le schnauzer a les mêmes origines que le pinscher. Dans les vestiges des cités lacustres de Suisse et du Tyrol, on a découvert des ossements de chiens dont les descendants ont envahi toute l’Europe. Une variété particulière s’est installée au Wurtemberg et en Bavière, dans le sud de l’Allemagne. L’animal avait des poils partout et il était solide comme un roc : on l’appelait « griffon d’écurie ».
Sa date de naissance ? Il est impossible de la connaître, tant son histoire se perd dans la nuit des temps. Ce chien de ferme, très efficace, avait pour mission première de garder les chevaux. Auxiliaire des attelages, des diligences, il trottait – en diagonale – entre les jambes des équidés, à travers les longues forêts qui recouvraient autrefois les terres d’Europe centrale.
Sus aux bandits !
Aucun bandit ne risquait de s’approcher, dissuadé par la hargne et la combativité du griffon d’écurie. Il aurait fallu lui trouer la peau pour réussir à le détourner de son devoir ! Il était si utile, si dévoué, si présent dans toutes les expéditions et dans tous les voyages, que les peintres jugèrent bon de l’immortaliser sur leurs toiles. Durer, le maître de la Renaissance allemande, le représenta… Cranach, Rembrandt, Vernet aussi.
Le griffon d’écurie fut aussi employé comme ratier. Fin XIXe, le terme de « schnauzer » apparaît, pour désigner l’ex rauhaariger-pinscher, ou pinscher à poil dur. En 1907, le Bavarian Schnauzer-Klub est créé à Munich. Depuis une vingtaine d’années déjà, il existe des schnauzers courts sur pattes. La race a été obtenue en sélectionnant des sujets de petite taille et grâce à un régime alimentaire soigneusement étudié. Le premier schnauzer nain officiellement connu est le mâle Jeco Fulda Lilliput. Entre 1910 et 1925, on recense la naissance de 1 505 nains (contre 567 géants et 7 037 moyens).
L’essor du nain
Dans les années trente, le géant démarre en flèche, mais après la Seconde Guerre mondiale, c’est le nain qui prend le relais. Il rattrape, et même dépasse le moyen. Depuis 1950, et jusqu’à aujourd’hui, tous les éleveurs s’attachent à perfectionner le schnauzer nain (et les autres). Leur but : lui donner toutes les qualités d’une race naine, mais pas les défauts. Leur travail a abouti : ce chien est parfaitement réussi.
Aux États-Unis, il a vraiment la cote et se classe dans le peloton de tête des chiens préférés des Américains, juste derrière le boxer et juste avant le siberian husky.
Caractère
De l’oreille et de la voix : l’une des meilleures sonnettes d’alarme de la gent canine. Le plus petit des schnauzers : une vraie pile électrique ! Ce diablotin en habit gris, noir ou blanc est encore plus « punchy » et enjoué que ses deux grands frères, et a un besoin fou de se dé-penser. Mais n’en déduisez pas qu’il est indiscipliné ! Au contraire, il sait très bien faire preuve d’obéissance.
Avec le physique taillé au carré qu’il a, on devine tout de suite à qui on a à faire. Un petit chien à forte personnalité, déterminé, qui ne se laisse pas marcher sur les pattes ; mais aussi un compagnon plein d’humour et de vie, fonceur, bouillant, rempli d’une énergie qui ne se tarit guère avec l’âge.
Ses qualités
– Affectueux – Intelligent – Fougueux – Sympathique – Obéissant – Bon gardien, surtout bon avertisseur – Fidèle – Dévoué
Ses défauts
– Parfois mauvais caractère – Nerveux – Bruyant
L’abc du maître parfait
Notre bouillant petit schnauzer a besoin d’un propriétaire naturellement autoritaire, mais pas trop sérieux, et aimant beaucoup s’amuser. Homme ou femme, le maître parfait doit être gai, dynamique, sportif, adorer la nature, et ne pas craindre la pluie, le froid ou le vent. S’il était cavalier par-dessus le marché, qu’il ait son propre cheval et emmène avec lui son chien en balade, alors, évidemment, ce serait le rêve. Notre mini « griffon d’écurie » se donnerait de toutes ses forces pour réussir à suivre…
Autres qualités requises, pour que tout « colle » avec le schnauzer nain : avoir des enfants, une maison, et si possible…. pas de chat : les enfants comme compagnons de jeu ; la maison, pour se défouler ; pas de chat, signifie… des souris. Or le plus grand bonheur que l’on peut offrir à un schnauzer nain, c’est une partie de chasse à la souris.
Le maître ad hoc ne doit pas être non plus trop précieux, trop pointilleux, trop à cheval sur la propreté, et ne doit pas encombrer son intérieur d’objets fragiles. Enfin ce dernier ne doit pas craindre les coups de langue, car notre ami est très affectueux et fait la fête sans retenue.
A faire
– L’éduquer dès son plus jeune âge à l’obéissance.
– L’empêcher d’aboyer à la moindre occasion.
– Le faire courir.
– L’emmener en vacances.
– Jouer beaucoup avec lui.
– Être son complice, mais aussi son chef.
– L’emmener au centre équestre ou au poney-club.
A ne pas faire
– Le brutaliser, le violenter.
– Lui permettre des choses un jour, et les lui interdire le lendemain.
– Céder à ses numéros de séduction.
– Le transformer en chien chic et snob : c’est un campagnard à l’origine et il faut respecter sa nature.
– Lui interdire de chasser la vermine.
– Le confiner dans un espace restreint et surchauffé.
De l’action !
Où le schnauzer nain puise- t-il ses forces ? Sans doute dans son lointain passé, au cours duquel il cavalait sans faillir aux côtés des chevaux, et sur de très longues distances.
Aujourd’hui, on l’astreint à une vie sédentaire ; on demande à cet ancien garçon d’écurie de se faire chien de compagnie. Grâce à l’amour qu’il porte à son maître, il accepte de bon gré sa nouvelle mission, mais il ne deviendra jamais un chien pépère et pantouflard. De l’air ! De l’action ! Des jeux ! Des courses à travers la campagne et les forêts !
Quelle voix !
Il y a un rôle, à la maison, que le schnauzer nain prend très au sérieux : celui de gardien. Dès qu’il entend quelqu’un s’approcher trop près de « sa » propriété privée, il prévient. Ce n’est pas un bref aboiement suivi d’un grondement plus ou moins profond…
C’est une cascade de « ouah ! ouah ! ouah ! » exacerbés, ou parfois même, quand le « danger » se précise, une fanfare ! Il faut l’avouer : le schnauzer nain, si mignon et sympa qu’il soit, est un peu « gueulard ». Dès que le chiot manifeste ses premières dispositions à donner de la voix, il faut le faire taire, et lui apprendre à aboyer à bon escient uniquement. Il a l’air têtu et cabochard, comme ça… mais en réalité il écoute ce qu’on lui dit.
Pitre…
Le schnauzer nain, comme ses frères, a d’excellentes dispositions pour l’apprentissage. La relation qu’il a avec son propriétaire va très loin. Admiration, complicité, obéissance… Jusqu’à deux ans, le mâle est encore très « gamin » et brutal.
Mais ensuite, il apprend à mieux coordonner ses mouvements, à mieux maîtriser sa fougue. A l’adolescence, le voilà capable d’exécuter des tours très amusants. Sauter comme un zébulon pour ouvrir une porte par exemple, ou faire des mimiques incroyables pour obtenir un morceau de gâteau. Il ne faut pas trop lui céder dans ces cas-là. On peut le féliciter, mais il ne faut pas prendre l’habitude de le gâter, et surtout de lui céder, tout cela parce qu’il a du charme. Un schnauzer réclame un maître très ferme, sans quoi il le « tyrannisera » toute sa vie.
Qui est son plus proche cousin ?
Les schnauzers étaient au départ des pinschers à poil dur. Le plus proche cousin du zwergschnauzer est donc le pinscher nain. Il partage avec lui sa morphologie de petit athlète énergique. Tête longue et droite, yeux sombres et ovales, cou arqué, corps musclé… Tous deux sont aussi très vifs, très intelligents, et ont tendance à aboyer.
Avec les bambins
Le schnauzer nain est un formidable copain pour les gamins. Il sait même jouer au foot, faire des têtes, marquer des buts ! Avec lui, les petits garçons turbulents s’en donnent à cœur joie. Avec un tout jeune enfant, il est parfois un peu brutal et risque de le renverser ; mais le bambin ne tombe pas de haut et, s’il est un peu effrayé au début, il finit par en rire !
Au quotidien
Pour répondre aux canons de la beauté canine, ce petit rustique doit être toiletté. La miniaturisation n’a pas altéré la robustesse du schnauzer. Un schnauzer nain à la maison ? Voilà une bonne idée, si vous aimez les chiens débordant d’énergie. Malgré sa trentaine de centimètres, il tient une sacrée place. Pour qu’il conserve son air un peu bourru mais tellement sympathique, il faut le toiletter souvent.
A savoir
– Le schnauzer nain est toujours en forme
– Son enthousiasme est communicatif
– Il fait pas mal de bêtises quand il est jeune ; cachez pantoufles et chaussettes
– Éduquez-le le plus tôt possible à la propreté
– Il aime la voiture, mais aboie quand il voit un congénère
– Ce n’est pas un casanier ; il est curieux de découvrir de nouveaux horizons
N’oubliez pas ses griffes
Les griffes du schnauzer nain poussent assez vite. Si vous ne les lui coupez pas régulièrement elles risquent de le gêner dans sa marche. Il faut acheter un coupe-ongles dans un magasin spécialisé ; notre ami se laisse faire bien volontiers. En revanche, si vous habitez la campagne et qu’il a de multiples occasions d’user ses griffes, cette opération devient alors inutile.
Son espace vital
Paradoxalement il est le plus petit des schnauzers, et c’est lui qui a le plus besoin d’espace, car il est le plus bouillant des trois. Si le standard précise parfois que le schnauzer nain peut être maintenu dans des locaux exigus, il ne faut pas prendre cette affirmation à la lettre. Bien sûr qu’il peut vivre dans un deux-pièces-cuisine ; mais il aura toujours besoin de descendre dans le jardin de la résidence, ou dans la rue, pour se dégourdir les pattes.
Une maison avec un jardinet, ou même une courette, est préférable. Évidemment, plus il aura de place, et plus il sera content. Il appréciera une niche si vous l’y habituez jeune.
Son alimentation
Aussitôt servi, le schnauzer nain se met à table, et avec bon appétit. Si vous lui préparez des petits plats maison, comptez chaque jour 15 g de viande, 7,5 g de légumes et 7,5 g de riz par kilo que pèse votre compagnon. S’il affiche simplement 5 kg, prévoyez donc seulement 75 g de bourguignon. Il ne revient pas très cher à nourrir. Et si vous optez’ pour l’alimentation industrielle, ce sera encore plus économique. Préférez les croquettes aux boîtes, cela lui évitera de salir sa belle barbiche.
Sa santé
Le schnauzer nain est résistant à la fatigue, aux intempéries, aux maladies. A la saison chaude, il a néanmoins tendance à se gratter et il faudra le tondre. S’il mène une vie trop sédentaire, il peut parfois développer certaines maladies de peau. A part cela, il a une santé de fer, qui le conduit jusqu’à un âge avancé pour un chien. La bonne humeur, ça conserve !
Son entretien
Sa robe a besoin d’un entretien régulier. Il faut le passer à la brosse assez dure afin d’éliminer le poil mort ; cette opération est facilitée en vaporisant au préalable un peu d’eau sur le pelage. Il doit également être toiletté. Les sourcils sont laissés tels quels, mais la barbe est égalisée aux ciseaux pour rendre la face bien carrée. La queue est épilée pour être bien cylindrique. L’art du toilettage consiste à donner au chien une silhouette carrée.
La vie de couple
Seul, mais si votre emploi du temps est surchargé, alors, il faut songer à acheter ou adopter un autre animal. Les chats, il ne veut pas en entendre parler. Alors, pourquoi pas un chien… mieux, une chienne… mieux encore, une demoiselle schnauzer ? Mis en couples, ils vont jouer sans cesse sans jamais se faire de mal. A vous de prendre des précautions si vous ne voulez pas une portée de bébés schnauzers aux yeux bleus.