Pour comprendre les raisons pour lesquelles le Schnauzer nécessite un toilettage particulier, il faut remonter aux origines de la race et à son utilisation par l’homme.
En effet, aux origines, le Schnauzer était un chien rustique qui vivait la plupart du temps à la campagne en compagnie de chevaux, partageant même avec eux leur demeure au point d’être appelé « chien d’écurie ».
À cause de son instinct inné de chasseur, il fut considéré comme le compagnon idéal pour défendre la propriété où il vivait contre les prédateurs nocifs.
D’autre part, son tempérament intrépide et sa fidélité envers ce qui appartenait à ses propriétaires ou à lui-même en firent un véritable garde à quatre pattes et une aide indispensable durant les déplacements en carrosse des seigneurs de l’époque.
En ce temps-là, nos routes goudronnées n’existaient pas et chaque voyage à travers bois et forêt représentait mille difficultés. Et c’est justement lors de ses expéditions que le Schnauzer se soumettait à son premier toilettage. Les éléments naturels croisés tels que branches, ronces, haies retiraient le poil mort permettant à notre schnauzer de faire peau neuve.
En effet, son poil ne subit pas de véritable mue ou de changement comme cela arrive en revanche chez d’autres chiens qui perdent leurs poils et leurs sous poils pour des raisons physiologiques, à chaque changement de saison. Le poil mort, et désormais inutile à l’organisme, reste fixé à l’épiderme du Schnauzer créant bien des désagréments pour le bien-être du chien.
Il est clair que, si un remplacement cyclique et naturel de la robe ne se produit pas, les défenses de notre Schnauzer sont en danger.
Tout d’abord, si nous n’enlevons pas le superflu, donc l’inutile, nous ne donnerons pas la possibilité au nouveau poil de pousser et d’accomplir pleinement toutes ses fonctions (par exemple: thermiques). De plus, la surabondance de poils ne permet pas à la peau de respirer comme il faudrait et rend l’entretien et le nettoyage difficile.
Mais revenons au temps des carrosses qui étaient toujours accompagnés dans leur voyage par les fidèles Schnauzers, lesquels laissaient involontairement des touffes de poils morts dans les buissons des sous bois. De fait, un stripping naturel était alors exercé.
Ce chien ne pouvant perdre son vieux poil de la même façon que beaucoup de ses semblables, c’était la nature qui s’en chargeait. De nos jours, les petites routes de campagne sont parcourues par d’autres véhicules, les carrosses ne sont plus utilisés et le Schnauzer dort souvent à la maison, rarement dans une écurie. Mais si tout cela a changé, on ne peut certainement pas dire la même chose en ce qui concerne les exigences innés de son poil qui, au fil du temps, n’ont pas changé du tout. L’homme, en utilisant les instruments adéquats, a remplacé la nature et doit soumettre périodiquement son chien à cette opération tout à fait indolore est absolument nécessaire à son bien-être.
Source: Les Schnauzer géant-moyen-nain. Editions De Vecchi, A. Franco
